Les défis de la transformation digitale du Trade Finance en France
| Banque – Finance |
Christophe Jacomin, Citywire – 25 avril 2024
La digitalisation du Trade Finance redessine les contours du commerce international avec une volonté de gagner en efficacité, en transparence et en compétitivité. Afin de parvenir à une digitalisation totale, un certain nombre d’obstacles reste à être franchis. Ainsi en France, les documents transférables électroniques ne sont pas considérés comme équivalent à ceux en papier. Néanmoins, la situation évolue avec notamment une proposition de loi visant à accroitre le financement des entreprises et l’attractivité de la France, adoptée par l’Assemblée nationale le 10 avril 2024 et transmise au Sénat pour examen en séance publique les 14 et 15 mai prochains (la « Proposition de Loi »). Cette Proposition de Loi fait suite au rapport sur l’accélération de la digitalisation des activités de financement du commerce international d’Europlace.
Le Trade Finance (ou financement du commerce international) se définit comme un « ensemble de techniques et de produits financiers destinés à financer et à accompagner les opérations de commerce international : crédit documentaire, gestion des flux internationaux, couverture de change, etc ». Plus précisément, les principaux instruments de financement comprennent les remises documentaires, lettres de changes, billets à ordres, crédits documentaires ou encore les garanties bancaires. Le mécanisme du crédit documentaire implique par exemple l’engagement irrévocable d’une banque à effectuer un paiement pendant une période déterminée, à condition que le bénéficiaire ou son mandataire présente des documents conformes, prouvant que le vendeur a rempli ses obligations.
Il est estimé que les instruments du Trade Finance représentent 20% des flux du commerce international mondial, ce qui correspondrait à 32 000 milliards de dollars pour l’année 2023. En France, en 2022, le volume annuel lié aux produits du financement documentaire pour le commerce international atteignait 395 milliards d’euros (exportations et importations de biens et services compris).
| Lire la suite |